Les dépossédées

C’est un texte bien connu de Marguerite Duras, l’histoire de cette jeune fille, Lol V. Stein, qui va au bal avec son fiancé, Michael Richardson, et voit son fiancé ravi par une autre femme qui n’a eu qu’à apparaître, Anne-Marie Stretter. Ils dansent toute la nuit ensemble sous ses yeux et à l’aube ils s’en vont, la laissant seule. En 1965, Lacan a écrit sur ce texte singulier dont il a fait une étude de cas: l’étude du vide, de l’absence que Duras nomme « impersonnalité » et qu’il a salué dans un texte admirable de concision.

Le Couple impérial et la « Trinité en consubstantialité alternative » selon Aloïse Corbaz

Cf. Claire Margat, « Le ravissement d’Aloïse Corbaz », catalogue de l’exposition « Aloïse Corbaz en constellation », Villeneuve d’Ascq, LaM - Lille

Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et dart brut, 2015.

Marguerite Duras fut frappée par une femme rencontrée dans un hôpital psychiatrique lors d’un bal de Noël dont elle a dit qu’elle ne disait « rien » – rien ne désigne pas un silence qui se mure au-delà du dicible mais une parole insignifiante : « Elle a parlé comme tout le monde avec une banalité extraordinaire, une banalité remarquable […] et plus elle le faisait, plus elle était singulière à mes yeux. C’était très impressionnant ». Cette femme n’exprimait rien que le fait d’être étrangère à elle-même ainsi qu’un refus ou une impossibilité à dire. De cett...

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