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Le dégoût : phénoménologie d’une émotion primaire

Les émotions ont souvent été réduites à leurs expressions, aux traits physiques qui permettent de les identifier : Georges Didi-Huberman, s’intéressant à la suite d’Aby Warburg aux formes de pathos, s’est ainsi situé dans la lignée de « l’expression des émotions » qui avait fait l’objet d’une étude de Charles Darwin. Mais une phénoménologie des émotions s’appuie davantage sur leur description littéraire, sur leur intériorité vécue qui reste irréductible à toute représentation visuelle.

Cette tradition phénoménologique de l’analyse des émotions a conduit Sartre à rédiger en 1938 une petite Esquisse d’une théorie des émotions, enquête préalable à un ouvrage majeur sur la psyché dont il avait le projet, mais qu’il a renoncé à écrire. En revanche, son œuvre littéraire, en particulier La Nausée (1938), comporte une théorie de l’existence humaine dans son rapport au monde où l’émotion négative qui prend le nom de « nausée » joue un rôle primordial. Sartre avait d’abord choisi pour titre Melancholia, mais son éditeur a préféré à juste titre « La nau...

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