Il est des hommes dont le parcours s’effectue étrangement en sens inverse. L’un des intérêts de ce volume des œuvres de jeunesse de Jaurès est d’en donner un bel exemple. L’auteur de l’avant-propos, Madeleine Rebérioux, rappelle que Jaurès « affirma maintes fois la continuité de sa vie, de sa pensée ». Si Jaurès veut indiquer par là que, de son propre point de vue, il n’a jamais changé de camp, on ne peut que lui en donner acte et lui donner raison ; il n’est ni un Aristide Briand ni un Millerand, mais dans le camp où il s’est situé dès sa jeunesse il a évolué régulièrement et fortement ...
Les fruits passeront les promesses des fleurs
Article publié dans le n°1005 (16 déc. 2009) de Quinzaines
Œuvres. Tome I. Les années de jeunesse (1859-1889)
(Fayard)
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