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Marginaux

Dans la nuit de samedi à dimanche, la fièvre monte, celle du samedi soir, on monte au ciel et puis on redescend et c’est le bout du voyage. Ces moments extrêmes fascinent Nicole Caligaris. Leur point de départ : « On avait ces baskets, fabriquées pour les pieds de corps américains terminant leur croissance à deux mètres dix sur un terrain que leur détente réduit à un mouchoir, on avait chaussé ces pompes de demi-dieux (…). On allait mettre l’empreinte de nos baskets neuves, et c’était une empreinte de colosse américain. » Et leur point d’arrivée : « La ville est pâle autour de nous, c’est l’heure du tombeau pour tout le monde (…). Toc-toc, c’est le croque-mort. »
Nicole Caligaris
Dans la nuit de samedi à dimanche

Son livre échafaude sept histoires toutes différentes, mais qui pourtant aboutissent à un égal point de non-retour. Le récit est pris en compte à la première personne par un narrateur. Ce dernier renvoie l’image d’un homme plutôt jeune qui circule abruptement dans sa mémoire. Il est seul, d’une solitude superlative, existentielle. Et en même temps, ces narrateurs vont accompagnés, ce qui est pire. Ils ont un frère, un double maléfique, une âme damnée, fatalement rencontré un jour ou l’autre. Parfois, Nicole Caligaris lève le voile sur une enfance sauvage, abandonnée, maltraitée. Tel fut,...

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