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Les éditions Gallimard ne se contentent pas de publier Céline, Heidegger ainsi que les admirateurs éperdus d’auteurs applaudissant les tortionnaires : ce court ouvrage – un peu plus de cent pages – de Yann Diener nous fait au contraire entrer, en une vingtaine de petites histoires variées, dans quatre-vingts ans de complaisance envers l’horreur brune.
Yann Diener
Des histoires chiffonnées (1938-2018)

Un fil conducteur : la redondance de l’histoire. De la Vienne fuie par Freud en 1938 à la même ville votant pour l’extrême droite en 2018, en passant par une explication lumineuse du sens du roman d’Emmanuel Carrère, La Moustache, le psychanalyste et chroniqueur à Charlie Hebdo Yann Diener nous invite à interroger l’entêtement avec lequel certains lieux nous hantent et sauvegardent malignement les horreurs dont ils ont été le théâtre : « Le réel, c’est ce qui revient toujours à la même place », a pu écrire Jacques Lacan. C’est le motif principal de ce petit liv...

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