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Politique de la Décadence

« Le mot et la chose » : ce titre d’une sagesse académique cache une audace et une impertinence rare ; car c’est d’excréments qu’il s’agit. Jean de Palacio emprunte en effet sa formule à Léon Bloy, qui expliquait ainsi la pudeur outrée des censeurs à la lecture du mot de Cambronne : « Le Mot est devenu réellement la Chose. » Et cette formule, en plus d’indiquer la méthode (linguistique et thématique) suivie par Jean de Palacio, résume toute la thèse de l’ouvrage : la Décadence y est analysée comme une maladie du langage et une crise des représentations, une « dérive où le mot, réifié, affirme son hégémonie et sa toute-puissance ».
Jean De Palacio
La décadence. Le mot et la chose

La notion de Décadence est inséparable du nom de Jean de Palacio ; mais il n’avait jusque-là abordé cette configuration culturelle qu’indirectement, analysant les thèmes du silence, de la maladie, du livre dans la littérature européenne de la fin de siècle et de la Belle Époque, s’interdisant, avec une belle rigueur intellectuelle, toute synthèse trop précoce. Ce livre permet enfin de faire le point sur ce concept, et d’affirmer sa pertinence critique à une époque où le Symbolisme devient l’objet de prédilection des études fin de siècle. En inscrivant la Déca­dence dans la culture e...

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