Quand Paul devint Celan

Paul Celan, né Paul Antschel en Bucovine, roumaine à l’époque, en 1920 et mort à Paris en se jetant dans la Seine le 20 avril 1970, est, selon George Steiner, le poète européen le plus important de l’après-guerre. Tout l’œuvre de ce poète se rattache, par la forme, à la tradition de la poésie hermétique et symbolique moderne, en particulier à Baudelaire et à Rilke. Il a influencé de nombreux poètes et écrivains et même certains philosophes. Il faut remercier Le Castor astral pour la publication d’une anthologie réunissant une trentaine des poèmes de Paul Celan sur la nuit. Le recueil est traduit de l’allemand par l’écrivain et poète luxembourgeois Jean Portante et illustré des œuvres du peintre Marc Feld, dont on remarquera les camaïeux de mauve et de vert.
Paul Celan
Rayons de nuit

S’inscrivant en faux contre la sentence d’Adorno selon laquelle la poésie est devenue impossible après Auschwitz, Celan a construit, tout au long de ses neuf recueils, ce qu’il a appelé une « contre-langue », un antidote pour pouvoir continuer à utiliser la langue allemande salie par les nazis. Jean Portante, dans sa préface, insiste sur le fait que, s’il a choisi de se limiter aux deux premiers recueils du poète, c’est parce que Paul y devient Celan, « le poète du schibboleth ». Portante précise que ce mot hébreu désigne « une langue à soi, en quelque sorte, utilisée par pe...

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