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Une aventure coloniale

La Frontière, premier roman de Gérard Genot, universitaire, grammairien, linguiste et traducteur, est une saga coloniale qui débute dans l’entre-deux-guerres et se termine au milieu des années cinquante. L’auteur y porte un regard à la fois tendre et sans complaisance sur la société hétéroclite du Maghreb de son enfance, cadre bigarré des derniers soubresauts de l’impérialisme français.

La frontière dont il est question dans ce roman est celle qui sépare le Protectorat, l’actuelle Tunisie, de la Colonie, c’est-à-dire l’Algérie. Le statut administratif de ces deux territoires n’était pas le même, mais, dans les faits, tous deux se trouvaient sous la férule de la France, et leur population était constituée de deux castes, les indigènes et les colons. Ces derniers se répartissaient à leur tour en deux catégories, d’une part ceux qui, convaincus d’apporter les bienfaits de la civilisation à une bande de sauvages, se croyaient tout permis, et de l’autre, ce...

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