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Quand Gabo sort de son silence

Sort-il enfin de son labyrinthe, de ses quelque dix-huit romans, du million d’exemplaires vendus de Cent ans de solitude, et de son accablante gloire ? Gabriel García Márquez, qui nous a livré en 2002 ses mémoires, Vivre pour la raconter, et en 2004 le bref récit Mémoire de mes putains tristes – hommage déclaré à son illustre prédécesseur au palmarès des Nobel, Yasunari Kawabata –, et qu’on croyait devenu muet ou boudeur, nous donne aujourd’hui, en ses quatre-vingt-cinq printemps, un petit livre passionnant, Je ne suis pas ici pour faire un discours. 
Gabriel Garcia Marquez
Je suis pas ici pour faire un discours

À l’instar d’un Étiemble qui aimait terminer ses longues conférences par ce coquet colophon : « Disons que je n’ai rien dit », García Márquez – Gabo pour les intimes – prend la parole en disant qu’il ne dira rien – et ce faisant dit beaucoup, et plus encore. Car voilà qu’il sort de « la clandestinité éternelle et nostalgique de [son] bureau ». Dans le paradoxe du grand écrivain qui feint d’être las de tant d’invitations où il devra prendre la parole, il va jusqu’à nous narrer un conte – admirable – qu’il n’a pas écrit et n’écrira jamais, et qui pourtant est là, f...

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