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Une étrange sensation de vide

 Ce qui se passe dans la vie des gens reste pour Régis Jauffret un spectacle urticant. Les comprendre, voilà le hic, leur logique n’appartient qu’à eux. L’écrivain les regarde et se contente des motivations qui traînent partout pour rendre compte de comportements, si l’on y pense, proprement stupéfiants. Avec Sévère, Jauffret tente un grand coup. Il s’approprie, sans mentionner son nom et à la première personne, le cas de cette femme dont les médias nous ont rebattu les oreilles. L’action se passe à Genève. Au cours de ce qu’on appelle une séance sadomasochiste, elle tire sur son amant et le tue. On le découvre emmailloté dans une combinaison de latex.
Régis Jauffret
Sévère
(Seuil)

Avant d’accéder au récit, on est averti de l’attitude à ne pas prendre. Éviter de confronter le roman à tout ce qui s’est dit de cette singulière affaire. Sévère est une fiction. Éviter aussi de se laisser gagner par un psychologisme autre que sommaire, encore que certains passages semblent aller plus loin. Si bien qu’on se demande pourquoi Jauffret a commis ce livre. Sa position est pourtant claire, martelée dans son Préambule : « Dans ce livre, je m’enfonce dans un crime. Je le visite, je le photographie, je le filme, je l’enregistre, je le mixe, je le falsifie. J...

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