Verdier

Douceur du fragment

La douceur, donc, rondeur presque, comme celle des « fruits alourdis des bébés endormis qui soudain pèsent à nos coudes ». Les fragments, pourtant, leur discontinuité qui nous chahute un peu, de li...

L'art de Jean-Pierre Richard

Apprécié de Roland Barthes, comme le montre un article utile de Claude Coste qui établit des parallèles entre les deux auteurs, Jean-Pierre Richard fut contemporain de la Nouvelle Critique, vis-à-v...

Traduire, c'est écrire

Traduire, c’est écrire. Le traducteur, véritable écrivain, travaille sur la langue, une langue différente de l’original, passée à « l’épreuve de l’étranger » (expression empruntée à Antoine Berman,...

Une ville en déshérance

La narratrice se prénomme Houria. Elle est née dans la ville mais son père est monté à Paris avec toute la famille au moment de la guerre d’Algérie. Houria rentre à Béziers parce que sa maigre pens...

J'ai sept ans et je vis seul

La première qualité du livre est de ne faire qu’une centaine de pages : juste ce qu’il faut pour que l’auteur dise ce qu’il a à dire. Pas de délayage. Moresco lui-même nous explique, dans une brève...

Intérieurs

« Les murs de ma maison sont les parois d’une caverne où traînent les lambeaux de mes vies antérieures, vies extérieures aussi, vies que je n’ai qu’incomplètement vécues. » Lorsque Jean-Jacques Sal...

Dans les marges du monde

Le fleuve Ienisseï, que nous découvrions en même temps que l’Ob, la Lena et l’Amour, dans nos cours de géographie, autrefois, est celui que l’écrivain descend ou monte, vers Norilsk. Quiconque a lu...

Goethe, la vie est l’œuvre

Le matériau est écrasant et l’on ne mentionne que pour mémoire la littérature « secondaire » des spécialistes et les études fouillées du volume annuel de la société Goethe, le Jahrbuch de la vénéra...

Trouver sa langue maternelle

L’auteur, sous l’égide de Jean Charbel, à qui il confie l’épigraphe du livre, fait le choix de la première personne du pluriel pour raconter l’itinéraire, dans un pays du Proche-Orient, d’un garçon...

Benjamin Fondane commence

« Oui, j’ai été un homme comme les autres hommes » : est-il besoin de rappeler la « Préface en prose », ce poème qui précisément va en droite ligne, comme toute l’écriture de Fondane, sans attardem...