Sabine Huynh

Se battre pour attacher la vie à nos pas

Les poètes comme Françoise Ascal savent la force de vie que portent les mots, savent combien l’obstination de la poésie est nécessaire pour ne pas s’enliser dans « la vase des tréfonds », être aspi...

Embrasser le silence pour embrasser nos voix

En parler dans un article signifie, hélas, se contenter de ne tirer qu’un seul des multiples fils de ce tissu incroyablement dense. En effet, ce texte, dont on avait déjà pu lire des extraits dans ...

Une puissante fresque guerniquéenne

Lui, c’est Abel, algérien en France, français à Londres, londonien ailleurs, au travail en particulier, un monde aliénant où c’est tout ou rien : ici il est tout, là-bas il n’est rien, du pareil au...

« Corps lyriques » trouvant sépulture dans la musique

Sorrowful Songs, le nouveau recueil de la poète, s’ouvre sur un tel « Jardin – elle endormie » et sur ce « triomphe » que cet apaisement représente, à l’encontre de la nuit, de la perte, de l’absen...

« Rendre compte, c’est une éthique »

Au gré de vingt chapitres, comprenant une introduction des éditeurs, Pierre-Louis Fort et Violaine Houdart-Merot, et un entretien avec l’auteur, ce sont cinq dimensions essentielles du travail d’An...

« Un poème de nous où l’amour peut vivre »

Tu rejoins je : « s’embrassent ici, nos lèvres ». Tu pars, (t’en) vas, je (va)cille d’émotion, nos lèvres se retrouvent dans l’absence annoncée, tentant son annulation dans l’annulation du je. Resu...

Poétiques sans en avoir l’air

Son attention portée aux détails, aux gestes et aux objets ordinaires, les rend magiques, un peu à la manière de Francis Ponge : calepin, souliers, ourlets, calot, ampoule, parapluie, socquettes, p...

Pour que fleurisse enfin la pierre

Ce lien que la poète franco-espagnole établit d’emblée entre son travail et celui du poète juif de langue allemande est significatif. Les motifs dominants de S’il existe des fleurs ont d’abord évoq...

L’écriture enracinée dans un ventre vide

Kafka, Auster, Levi À la fin de sa vie, Kafka s’est battu contre la tuberculose, il ne pouvait plus se nourrir, la malnutrition a eu raison de lui alors qu’il corrigeait les épreuves de sa nouvell...

Vivrécrire

« Parce qu’écrire c’est s’arracher, [...] partir ! » (p. 13), les mots de Juliette Mézenc nous servent de lampe frontale dans un tunnel d’anneaux, de spirales, qui fragilisent les cordes vocales et...

Zones silencieuses de la mémoire

Dans la constellation d’entrées de ce labyrinthe, Grossi part sur les traces de l’Anton Voyl – héros de La Disparition – qui est en lui, et aborde des thèmes aussi importants que la parole, l’oubli...