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« Corps lyriques » trouvant sépulture dans la musique

On se souvient que, déjà dans ses précédents recueils de poèmes, Déborah Heissler amenait par touches impressionnistes (« les cendres en pincées, lyriques ») ce qui allait devenir les motifs essentiels de son œuvre poétique : ce jardin intime désirable, ses arbres et leurs frondaisons et floraisons promettant union et fruits, et cette triste neige de rumeur silencieuse, froid manteau d’absence où « rien ne respire », la matière même de « la distance qui nous sépare désormais » – neige qui peut tomber noire (comme le savent les Polonais) sur le « gisant ». 
Déborah Heissler
Sorrowful songs

Sorrowful Songs, le nouveau recueil de la poète, s’ouvre sur un tel « Jardin – elle endormie » et sur ce « triomphe » que cet apaisement représente, à l’encontre de la nuit, de la perte, de l’absence et du chagrin, que l’on ressent à la lecture de ces « chants de douleur » qui puisent leurs larmes au puits de la Shoah. Car c’est la Symphony of Sorrowful Songs – la Symphonia piesni zalosnych ou Symphonie nº 3, dite« symphonie des chants plaintifs » – du compositeur polonais Henryk Górecki, hanté par les morts d’Auschwitz, qui donne à c...

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