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Se battre pour attacher la vie à nos pas

Françoise Ascal nous apprend dans l’incipit de Lignées, un texte poétique que je qualifierais de radical par sa profondeur et son intensité, qu’« il existe plus de treize mille espèces de fougères », et que les chemins enneigés qui la traversent la nuit alors qu’elle « cherche la racine » en sont bordés. Léo Ferré chantait qu’il existe plus de quatre-vingt-dix mille espèces de fleurs et nous incitait à continuer à nous battre, en embrassant le « désordre » de leur mystérieux hétéroclisme (« Il n’y a plus rien »).

Les poètes comme Françoise Ascal savent la force de vie que portent les mots, savent combien l’obstination de la poésie est nécessaire pour ne pas s’enliser dans « la vase des tréfonds », être aspiré par la « nuit de naissance », les « deux trous rouges au côté droit » du « bleu du ciel », pour trouver sa voie par-delà les « flaques sales » noyant « l’eau native », le « goût de sang dans la bouche », la « prairie [qui] monte à la gorge », les « sanglots rouillés » qui déra...

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