Tu rejoins je : « s’embrassent ici, nos lèvres ». Tu pars, (t’en) vas, je (va)cille d’émotion, nos lèvres se retrouvent dans l’absence annoncée, tentant son annulation dans l’annulation du je. Resurgit ici le souvenir de ces mots du poète Ghérasim Luca entendus dans le film que lui a consacré Raoul Sangla : « La réconciliation entre se suicider et être suicidé, à l’insu du troisième terme issu de l’insurrection et de la résurrection » (Comment / s’en sortir / sans sortir, 1988). « Tu pars » : après le baiser, la bouc...
« Un poème de nous où l’amour peut vivre »
Article publié dans le n°1145 (16 févr. 2016) de Quinzaines
Tu pars, je vacille
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