« Nous dansons sur les tombes / La mort n’en saura rien » (Apollinaire)Gisèle Bienne est l’auteure de plusieurs romans et de deux essais. Elle a consacré quatre ouvrages à la Première Guerre mondiale. Elle écrit également pour la jeunesse et collabore épisodiquement à diverses revues. Son dernier roman, Les Fous dans la mansarde, est un récit singulier, inclassable, original, une exploration des esprits-consciences traumatiques de la guerre de 14-18, un exercice d’appropriation, de reconstruction d’une poignée d’acteurs de cette guerre, ces fous, traumatisés, ravagés. Puis, et surtout, une ode initiatique aux esprits, à l’abolition des passerelles entre les morts et les vivants.
Les fous dans la mansarde
Elle est dans une mansarde rémoise. Elle revient dans le quartier, dans la maison de son grand-père, Ludovic B, dans laquelle elle découvre des livres, peintures, objets hétéroclites empreints d’histoire(s). Qui est-elle ?
Cet endroit, ce passage, cette passerelle, est un lieu de libération de l’esprit, des esprits et de l’écriture de la nostalgie, là où la narratrice intègre de plein fouet le lecteur dans sa quête de sens.
Est-il possible de rêver et de visualiser une personne morte avant notre naissance ? La narratrice peut-elle imaginer, concevoir, projeter l...
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