Enfin un livre qui utilise la presse comme une source à part entière ! En retraçant l’histoire d’une figure de la révolte de la fin du XIXe siècle, Jean-Jacques Lefrère et Philippe Oriol offrent une étude remarquable des relations entre avant-garde littéraire et anarchie. Outre l’étonnante galerie des personnages croisés, évoqués, exhumés, l’intérêt de l’ouvrage réside dans la confrontation entre convictions révolutionnaires et révolte esthétique, confondues en un refus commun de la norme bourgeoise et de l’ordre établi.
La feuille qui ne tremblait pas. Zo d'Axa et l'anarchie
Le 29 mars 1893, l’avocat général Laffont électrise le public de la cour d’assises de la Seine par un réquisitoire incendiaire contre l’anarchiste Zo d’Axa, décrivant en détail l’engin explosif trouvé par la police dans ses affaires. L’incriminé se redresse, toise le magistrat sur ses ergots monté, et réplique d’un ton tranquille que la machine infernale était en fait… un simple narguilé ! Le prétoire s’esclaffe. L’accusé précise, goguenard : « On poussa la précaution jusqu’à l’envoyer au laboratoire municipal, pour faire analyser son contenu ! »
Zo d’Axa, littéral...
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