Janvier 2007. Un groupe de six alpinistes, dont quatre experts en haute montagne et en prévention des avalanches, redescend d’un sommet des Alpes situé à 2 800 m. Sur proposition de l’un des experts et malgré de nombreux signes de risques élevés d’avalanche, le groupe s’engage dans une voie qui n’est pas la voie normale. Et l’avalanche se produit ! Les alpinistes, ensevelis sous la neige, furent sauvés, ce qui permit une analyse détaillée des événements. L’origine de la décision qui engagea les sportifs dans cette voie particulièrement dangereuse se situait dans un processus de dynamique de groupe où avaient leur part les non-dits, les rapports d’autorité ainsi que des phénomènes d’intoxication mutuelle.
Les décisions absurdes II. Comment les éviter
Ce sont souvent des mécanismes de ce type qui expliquent les décisions collectives néfastes conduisant des accidents de montagne jusqu’aux catastrophes aériennes. On a pu mettre au jour la tendance à privilégier la cohésion du groupe sur l’expression de désaccords internes aussi bien dans la préparation du débarquement de la baie des Cochons en 1961 que dans la gestion des problèmes techniques du revêtement de la navette Columbia (avec pour conséquence sa perte lors du retour dans l’atmosphère en 2003).
Comment améliorer les prises de décision collectives ?
Chris...
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