Régis Jauffret signe avec La Ballade de Rikers Island l’un de ses merveilleux romans, un haut fait littéraire mais pas seulement : il joue avec son texte comme un bras recouvert de plastique pénètre le berceau d’un prématuré, à chatouiller le bien-fondé de nos opinions, et de cette lecture on sort convaincu de l’innocence de l’Africaine, vaguement horrifié devant l'impudence sexuelle de l'économiste et surtout émerveillé d’avoir été, le temps d’une lecture, dans la peau d’une grande bourgeoise. De l’intérieur de cette femme, planqués comme des puces entre les articulations...
Dans la peau d'une bourgeoise
Article publié dans le n°1102 (01 avril 2014) de Quinzaines
La ballade de Rikers Island
(Seuil)
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