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Du centre vers une périphérie lointaine

 Ainsi Soazig Aaron nous a fait attendre huit ans son deuxième roman(1). Cette « sentinelle tranquille sous la lune », il y est fait mystérieusement allusion au moins cinq fois au fil du texte, la lune étant toujours ensuite qualifiée de « paisible ». On n’en saura pas plus avant les toutes dernières pages. Faire attendre, c’est un art et, Soazig Aaron, c’est un art qu’elle pratique avec virtuosité.
Soazig Aaron
La sentinelle tranquille sous la lune

Comme son premier roman autour de Klara, celui-ci s’élabore autour d’un personnage. Jean est un gentilhomme campagnard. Il est l’aîné et sa haute taille en impose à la famille. Il a « fait » la guerre de14. Il en revient, se marie, mène une existence plutôt nomade, obéissant aux impératifs de son métier de jardinier-paysagiste. Puis il se fixe en un lieu dit Rocterre, y cultive ses rosiers, y élève sa petite-nièce, y subit la guerre de 40 et finit par y mourir. On l’enterre comme le notable qu’il est. Une biographie plutôt banale, en somme, sauf qu’il n’en est rien. Il lui est arrivé une...

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