La passion d’Anastassia se trouve mise en marche par un détail on ne peut plus banal de sa vie quotidienne de mère de famille, parfaitement cerné par l’illustration de la jaquette de couverture : un évier sale de la veille avec ses traces de sauce et sa mousse de détergent enrobant un petit pois vert au bord de la bonde. La corvée matinale de la vaisselle fait sourdre une sorte de nausée sartrienne dans l’esprit de la jeune femme, intimement tourmentée par la frustration où l’a laissée son mari encore endormi dans la chambre conjugale. Elle y pénètre comme en état second, à la main le su...
La passion d'Anastassia
Article publié dans le n°1012 (01 avril 2010) de Quinzaines
Passion et oubli d'Anastassia Lizavetta
(Seuil)
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