Sur le même sujet

A lire aussi

La passion d'Anastassia

 L’orthographe espagnole, on le sait, n’admet pas le redoublement du s ni du t. Les deux prénoms accolés de la belle Uruguayenne Anastassia Lizavetta ne contreviennent à cette règle que parce qu’ils lui ont été imposés par un père admirateur de Dostoïevski, dont il a beaucoup lu – à sa manière – Les Démons (ou Les Possédés), et qui ne le cède en rien aux pires personnages du grand Russe puisque c’est un ivrogne qui viole sa fille à peine pubère, avant de disparaître. Mais le lecteur de cet étonnant roman de Juan Carlos Mondragon ne saura tout cela que beaucoup plus tard, bien après que l’acte fatal, qui répond peut-être à cet abus, aura été accompli.
Juan Carlos Mondragon
Passion et oubli d'Anastassia Lizavetta
(Seuil)

La passion d’Anastassia se trouve mise en marche par un détail on ne peut plus banal de sa vie quotidienne de mère de famille, parfaitement cerné par l’illustration de la jaquette de couverture : un évier sale de la veille avec ses traces de sauce et sa mousse de détergent enrobant un petit pois vert au bord de la bonde. La corvée matinale de la vaisselle fait sourdre une sorte de nausée sartrienne dans l’esprit de la jeune femme, intimement tourmentée par la frustration où l’a laissée son mari encore endormi dans la chambre conjugale. Elle y pénètre comme en état second, à la main le su...

La lecture des articles est réservée à la souscription d‘un abonnement spécifique
La lecture de cet article est soumise à la souscription d'un abonnement. Si vous possédez un abonnement, merci de vous connecter ci-dessous. Si vous souhaitez vous abonner, nous vous remercions d'utiliser un ordinateur plutôt qu'un téléphone ou une tablette

Vous êtes abonné(e)

Identifiez vous

Pas encore abonné(e) ?

Abonnez vous

Choisissez votre formule d'abonnement et accédez à La Quinzaine

Vous aimerez aussi