Juan Francisco Ferré n'est pas de ces écrivains qui tentent d'ordonner le chaos ou d'en extraire une vérité quelconque sur l'état ou l'avenir de notre humanité. Il utilise la complexité des différentes couches de la réalité dans laquelle nous ne cessons de nous compromettre et, dans une fable excessive et grotesque, transforme le roman en « machine de guerre » pour épuiser le réel. Romancier espagnol de la "Generación Nocilla", Juan Francisco Ferré est principalement connu en France pour son roman "Providence". "Karnaval" est son quatrième roman.
Benoit Laureau : Le dispositif complexe que vous proposez est peut-être le seul qui permette de traiter dans toute son ampleur un sujet aussi médiatique et fascinant que l'histoire de la chute de Dominique Strauss-Kahn. L'événement en lui-même ne semble pas vous intéresser, au sens où votre rôle en tant qu'écrivain n'est pas d'énoncer ce qui s'est passé ; il sert de base à quelque chose de plus nécessaire et de plus brutal. Comment est né ce projet ?
Juan Francisco Ferré : Ce projet est né d'un moment, dans lequel j'ai perçu une...
Commentaires (identifiez-vous pour commenter)