Futur et littérature, quel langage ? Mots de la science, mots de l'imaginaire

Roland Lehoucq est astrophysicien au CEA. Ses publications de vulgarisation scientifique étudient et décortiquent les œuvres littéraires ou cinématographiques de science-fiction. Benoit Laureau lui a posé les questions suivantes : Y a-t-il une sorte de rationalité dans le langage littéraire du futur ? L’appropriation par les écrivains d’un langage, d’un vocabulaire, ou d’une poétique « scientifique » déforme-t-elle leur réelle signification ? La vulgarisation scientifique contemporaine influe-t-elle sur la traduction littéraire et la perception de concepts scientifiques intégrés dans les récits d’anticipation ?

La question de la terminologie est récurrente dans toutes les disciplines scientifiques. Le physicien est dé́concerté par le vocabulaire du biologiste, le chimiste par celui du cosmologiste. Il est vrai que le sens de mots comme « entropie », qui désigne l’état de désordre microscopique d’un système, « apoptose » – le mécanisme de mort programmée de la cellule –, « chiralité » – la symétrie d’une molécule dans une réflexion miroir –, ou « quintessence » – nom de l’hypothétique acteur physique responsable de l’accélération de l’expansion de l’univers –, n’est guère facile à deviner. ...

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