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"Je ne divorce pas des morts"

Cette parole tenue devant le procureur par une de ses amies, Nadejda Mandelstam (1899-1980) aurait pu la prononcer elle-même. C’est d’ailleurs ce qu’a fait toute sa vie, après la mort d’Ossip Mandelstam dans un camp d’Extrême-Orient (le 27 décembre 1938). Ses souvenirs vont désormais constituer le pendant de l’œuvre du poète. Le côté pile. Et quand il s’agit d’Anna Akhmatova, il s’agit d’une relation à trois. L’ombre de Mandelstam est l’encre des mots de Nadejda, l’écriture de celle-ci l’épithalame de leur union.
Nadejda Mandelstam
Sur Anna Akhmatova

Il est le brasier, elle en est le reflet ; mieux : elle porte les étincelles ; et mieux encore : elle se transporte au cœur. Nadejda Mandelstam est l’indéniable héritière de ces femmes décembristes de la première moitié du XIXe siècle, que Pasternak appelait « les nouvelles Jeanne d’Arc des bagnes de Sibérie », l’URSS stalinienne étant devenue tout entière, de l’isba à la datcha, jusque dans les appartements privés, même privilégiés, jusque dans les recoins des consciences, qu’elles soient ou non communistes, une Sibérie du bagne. Et Nadejda porta...

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