En un temps où tout semble dévolu au numérique, à l’éphémère, les éditions Zulma publient le premier numéro de la revue Apulée1, sous la direction éditoriale de l’écrivain Hubert Haddad. Imposant volume de plus de quatre cents pages édité avec soin, Apulée semble s’inscrire à contre-courant de la loi du rendement à tout prix. Promise à un rythme d’un numéro annuel, Apulée paraît vouloir s’installer dans la durée. Née dans un monde livré aux antagonismes identitaires, elle ambitionne de réaffirmer la littérature comme lieu de la diversité.
Gilles Rozier : Pourquoi créer cette revue justement aujourd’hui ?
Hubert Haddad : J’en rêvais depuis très longtemps, mais l’actualité donne à Apulée toute sa nécessité. J’ai commencé en littérature par des revues fondées entre amis quand nous avions vingt ans, notamment avec Georges-Olivier Châteaureynaud. Les éditions Zulma publient mes romans depuis des années. Cet éditeur promeut les littératures du monde et, quand je me suis décidé à créer Apulée – nous n’avions pas encore trouvé le titre –,...
Commentaires (identifiez-vous pour commenter)