Musil va forger pour sa part, dans les années trente, le terme ironique de « Kakanien », « de Cacanie », à partir de l’acronyme officiel « k. und k. » (« kaiserlich und königlich », « impérial et royal ») qui servait à désigner la monarchie austro-hongroise (1867-1918). Ulrich – « l’homme sans qualités », le « héros » du roman, si l’on peut employer ce terme, « en congé de la vie » – considère cette flageolante construction bureaucratique qu’est la Cacanie, à la veille de la guerre qui va précipiter sa fin, avec une froide indifférenc...
La vie et l’oeuvre de Musil
Article publié dans le n°1135 (16 sept. 2015) de Quinzaines
Robert Musil. Tout réinventer
(Seuil)
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