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Le conditionnel passé

Ni fauteuil ni divan, et pourtant les traces de son enfance et de son milieu familial ; l’auteure, en une succession de chapitres courts et ciselés, sortes de flashes, d’« insights », qui ne racontent pas de manière suivie ce qu’il faut bien appeler son voyage chez les « taulards », donne à entendre, en une chaîne d’associations, ce conditionnel passé – « j’aurais pu », « j’aurais dû » – qui la met à l’épreuve. Le conditionnel passé, modalité du temps carcéral, univers de trajectoires inabouties.

Angela Lugrin n’est pas psychanalyste, elle enseigne le français, entendons la littérature, même si cet énoncé lui fait éprouver en ce lieu clos un sentiment d’usurpation. Une année durant, elle va essayer de surmonter, en réussissant parfois, ce mur qui, plus encore que celui de la prison de la Santé, sépare ces hommes enfermés de ce que nous appelons la « culture » ; non qu’ils n’aient pas de culture, mais la leur est autre, incompatible en apparence avec celle que nous tenons pour telle.


Il existe donc, le savions-nous, un cadre institutionnel à l’intérieur de la prison, le DA...

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