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Le défi d'une biographie impossible

On doit se souvenir que Freud ne prisait guère l’exercice biographique ; on ne manque pas de rappeler, fût-ce pour ne pas en tenir compte, cette verte réponse de l’intéressé à son ami Arnold Zweig qui souhaitait être son biographe : « Qui devient biographe s’astreint à mentir, à dissimuler, à embellir et même à cacher son propre manque de compréhension, car on ne peut pas posséder la vérité biographique et celui qui la posséderait ne pourrait s’en servir. »

Freud écrit cela en 1936, trois ans avant sa mort, mais cinquante ans plus tôt déjà, en 1886, il écrit à sa fiancée, Martha Bernays, qu’il a détruit toutes ses notes des quatorze années précédentes, que tout ce qui fait partie du passé, d’avant sa rencontre avec elle et le choix qu’il a fait de sa profession, « est mort depuis longtemps » ; il n’a pas l’intention de dispenser ses futurs biographes de leurs tourments, de leur rendre « la tâche trop facile » : il précise qu’il se réjouit « des erreurs qu’ils commettront ». On devrait...

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