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Le pouvoir des magistrats

 Comment, dans la construction du système politique français, la magistrature n’a eu de cesse, traversant la longue période monarchique, ou se déployant en période républicaine, de s’imposer aux dirigeants quels qu’ils soient, tel est l’objet de cet ouvrage. Jacques Krynen, grand scrutateur de la construction politique depuis le Moyen Âge français (L’Empire du roi. Idées et croyances politiques en France. XIIIe-XVe siècle, Gallimard, 1993), nous livre ici une étude érudite sur la distribution de la fonction d’autorité entre divers pôles rivaux et sur la genèse de la séparation des pouvoirs. Car la question : au nom de qui la justice est-elle rendue ? n’a jamais été élucidée de manière satisfaisante.
Jacques Krynen
L'état de Justice. France, XIIIe-XXe siècle. Tome I : l'idéologie de la magistrature ancienne

Noué à ses origines avec le principe religieux, l’État royal fut une construction spirituelle autant que juridique et institutionnelle. Et dans cette construction, les magistrats développèrent une idéologie savante, corporatiste et politique. La justice est une vertu morale. Elle est la condition de la paix. Bien que toujours idéalement placée sous la responsabilité et la direction du monarque, sa maîtrise passe peu à peu sous la coupe des hommes de l’art. Il est vrai que le xiie siècle est celui du regain de l’Université. Celle-ci redécouvre les sciences grecques et romaines et parmi ce...

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