Une histoire tout en verre pour dire les fragments d’un parcours amoureux où chacun et chacune retrouvera les pépites des bonheurs voilés et du corps de sa propre vie. S’agit-il d’une idylle de distraction ? D’une affaire à ranger parmi les accessoires de l’espérance ? D’une liaison aussitôt préemptée par l’irréalité ? Car Alfred Hayes reprend le questionnement d’Henry Miller et de D. H. Lawrence, le fil de Barthes et c’est au travers du personnage d’un écrivain à New York dans les années cinquante qu’il opère, de l’envol aux cendres, la résurrection à plumes de l’oiseau mythique de l’amour.
Joliment préfacée par Michel Mohrt (1) qui salue New York et son fatum, ses bars et ses taxis où se joignent les mains, le grouillement de tous les possibles, de tous les croisements puisqu’en somme « la ville entière n’était qu’une immense chambre à coucher », cette histoire d’amour s’offre comme une conversation de zinc où l’homme s’épanche face à une inconnue, tous deux seuls, disponibles, cernés par les hasards de la grande ville.
Un homme, une femme, jamais nommés, qui tendent une main timide : elle à un bienfaiteur invisible et lui à une muse. Premiè...
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