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Les riches wagons du Transsibérien

Née en 1903 à Kiev, Irène Némirovsky se réfugia avec sa famille, à la suite du putsch bolchevique de 1917, en Finlande, puis en Suède et enfin à Paris. Les 4 000 pages de ses Œuvres complètes (seize romans, plus de cinquante nouvelles) sont comme un immense Transsibérien aux riches wagons de toutes les couleurs, partis de Nice ou de Biarritz pour parcourir la France et la Russie, et aboutir au mauvais rafiot où mourra David Golder entre Teïsk et Constantinople.
Irène Némirovsky
Oeuvres complètes. 2 vol.

Malgré de nombreuses demandes (y compris une lettre au maréchal Pétain), cette immigrée russe, cet écrivain français, n’obtint jamais la nationalité française.


Que de gares petites ou grandes, que de paysages doux ou désolés, franchit ce très long train, secouant, mélangeant bon gré mal gré une population très riche ou misérable qui lutte à la vie à la mort pour accéder d’une basse classe sociale à des sommets illusoires et s’y maintenir. L’énergie quasi sauvage de ces récits n’a jamais recours à l’emphase, ni même à l’éloquence.


On n’entre pas dans cette œuvre, aujourd’h...

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