Voilà qui est clair et voilà sans doute pourquoi Reverdy fut au XXe siècle le seul poète, avant Ossip Mandelstam, à avoir le don – tel Novalis – je devrais dire la grâce, de pratiquer la poésie au même diapason que l’interrogation sur la poésie, sans aucune rupture de ton ni de hauteur. Grâce dévolue aux très rares qui, dès le début, n’ont aucun souci de leur place dans le monde. Ce que le monde leur fait payer très cher. À ce prix serait la voyance.
Tant et si bien que l’actuelle réédition du premier volume des Œuvres complètes de Reverdy (3), presque cent an...
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