Il est des fautes qui semblent inexpiables, qui enferment les êtres dans le silence. Pascal Herlem a vécu toute son enfance dans cette forme extrême de non-dit qui relègue la vérité – insupportable – dans les recoins les plus obscurs de la mémoire, sous le poids de tout ce qui s’invente pour la masquer. Peu après sa naissance, sa sœur aînée, Françoise, enfant agitée et incontrôlable, est placée dans diverses institutions, religieuses puis psychiatriques. Au début des années cinquante, « croyant bien faire », on la lobotomise. Quelque temps après, cette pratique est interdite.
« Vouée à ne pas être dite »
Article publié dans le n°1129 (01 juin 2015) de Quinzaines
La Soeur
Commentaires (identifiez-vous pour commenter)