Je choisis de vivre là où je vis aujourd’hui pour être partout en dix minutes dans Paris : à la Bibliothèque nationale où je vais lire tous les livres, au Palais-Royal et réfléchir en pas perdus, devant la Seine et lancer des bateaux en papier, au Louvre où le dimanche je détaille la peinture, à la Bourse, c’est-à-dire aux NMPP (Nouvelles Messageries de la presse parisienne), afin de découvrir les journaux du monde entier avec deux idées – voir les unes et les comparer, chercher le poème du jour et en trouver rarement en français. Chaque fois, le poème est une fusée.
Quant à l’énoncé, je pense au mot « vestiaire », je le dois à Pierre Bergé qui à propos d’Yves Saint Laurent dit : « Il a réinventé le vestiaire féminin. » Un terme change ici en hommage au génie féminin. La question « Qui suis-je? » ouvre Nadja, récit dans lequel André Breton trame écriture et photographie, témoignage et document.
Andrea Zanzotto
Irrtum
Traduit de l’italien par Philippe Di Meo
Omnipotente et pourtant légère lumière qui en toi te célèbres
et en te consumant va célébrant les ombres-traces que tu génères
toujours plus blessées, blessantes
Lumière de non-couchant, qui se veut néanmoins
là au-delà de l’idée la plus intense de couchant
Comme vieillesse ou come infinie maturité
de violet et rouge en foules récentes et passées
contraintes par des interdits
par le plus âcre hérissement
Nous sommes ici, uns à...
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