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Sur Téhéran, l'ombre d'Antigone ?

 Lorsque la plume est maniée par un prix Nobel de la paix, se définissant comme « Iranienne et libre », elle répond à l’exhortation « si vous ne pouvez éliminer l’injustice, au moins racontez-la à tous ». Et « raconter » ne veut pas dire simplement témoigner, théoriser, démontrer et dénoncer : dans une fiction où tout est vrai, selon le mot de l’auteur, la technique narrative du récit donne à voir la violence politique à travers les déchirements d’une famille. Comment se soustraire à l’emprise de la Terreur, où les individus meurent et c’est insignifiant, dit-on, mourir étant sans importance et la mort sans profondeur, fascination d’écrivains pour des mots qui se veulent Histoire ? Shirin Ebadi illustre le refus d’un tel attrait hypnotique. 
Shirin Ebadi
La cage dorée

Raconter des vies bouleversées par l’avènement de la République islamique en 1979 expose à la censure en 2009. Le livre n’est donc pas publié en Iran et la version française est une traduction de l’italien. Ce cheminement éditorial pose la question de l’espace littéraire, dont Maurice Blanchot fut le découvreur. Lors d’un colloque qui lui fut consacré en 2007, l’écrivain-éditeur iranien, Parham Shahrjerdi, expliquait : « Je ne puis parler de Maurice Blanchot en Iran, en persan, sans évoquer le politique. Ici la question n’est pas l’écriture politique de Maurice Blanchot, mais le pol...

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