Le transfert est l’un des concepts fondamentaux de la psychanalyse. Freud y voyait le « plus grand obstacle » mais aussi « un puissant auxiliaire » à la cure analytique. Ce n’est que plus tard, à partir de 1910, qu’il évoqua également la question du « contre-transfert », c’est-à-dire, pour reprendre ses termes, « l’influence qu’exerce le patient sur les sentiments inconscients de son analyste ». Transfert d’un côté, contre-transfert de l’autre : chaque concept semble à sa place, presque en symétrie. Annie Franck, psychanalyste, membre de la Société de psychanalyse freudienne, vient dénouer, dans son nouveau livre, cette apparente simplicité et y dévoiler toute la sensibilité du phénomène.
Entrelacs : Résonances transférentielles
Que se passe-t-il dans le temps de la rencontre « entre » l’analyste et son patient ? Qu’est-ce qui « entre là » ? Comment écrire un tissage et quels sont les mots pour traduire ces « entrelacs » ? Répondre à ces questions, c’est la gageure de cet ouvrage. Il s’agit pour Annie Franck d’écrire l’expérience – toujours singulière – de la parole que constitue une cure analytique ; expérience d’une parole souvent effacée, absente, dont on repère les traces et qui résonne chez l’autre.
Devant l’impossibilité de tout dire, ou du moins dans les limites de ce que les mots peuvent traduire...
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