Pas seulement parce que les personnages s’y métamorphosent quelquefois en grands chiens aux grands yeux noirs, hostiles ou bienveillants. Le sortilège de Ladivine apparaît autrement plus puissant : de sa belle écriture faussement classique, précise et par instants presque prophétique, la romancière fabrique une chaîne. Car c’est bien une chaîne familiale, faite d’amour et de honte, qui dans ce roman lie inextricablement mères et filles, une chaîne terrible que rien jusqu’à la dernière page ne peut rompre – surtout pas la volonté de rompre, laquelle resserre plus inextricabl...
Trois femmes piégées
Article publié dans le n°1080 (16 mars 2013) de Quinzaines
Ladivine
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