Double écueil : le dernier roman de Marie Darrieussecq commence à la fois comme un film (un blockbuster américain) et comme un roman de Marguerite Duras. Le titre, "Il faut beaucoup aimer les hommes", est emprunté à Duras ("La Vie matérielle"). Le chapitrage du livre mime exactement celui d’un film, du « générique » initial au « bonus » final après « The End » (on voit que la romancière nous offre directement la version DVD). Bonne idée ? Il n’est pas sûr que ces deux références, littéraire et cinématographique, s’enrichissent l’une l’autre.
Il faut beaucoup aimer les hommes
Une rencontre amoureuse ouvre le livre : « Sa présence la rendait silencieuse et seule. […] Elle était traversée par une onde qui la désintégrait. Ses atomes étaient pulvérisés. Elle était suspendue et déjà elle voulait ça : la désintégration. » C’est assez beau, mais gênant tant s’impose la référence à Duras : personne ne peut plus écrire Le Ravissement de Lol V. Stein, simplement parce que c’est déjà fait.
Puis il y a Hollywood, ses stars et starlettes, ses paillettes, ses lignes de coke, ses piscines bleu turquoise. Une fête se donne dans la s...
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