Pierre Benetti : Qu’est-ce qui a changé depuis Dans le nu de la vie, publié en 2000 ?
Jean Hatzfeld : La familiarité, le temps qui passe. On a tous quinze ans de plus. Les gens de Nyamata parlent désormais naturellement du génocide, et ils ne s’étonnent plus de voir un Blanc leur poser des questions, d’autant qu’ils le connaissent. Ce qui me passionne, c’est l’influence du temps sur eux : comment on vit maintenant, quand on a traversé cette expérience ? Ce « maintenant » change sans cesse avec l...
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