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Borges et les gauchos

Le très savant Jorge Luis Borges aimait parfois, du fond de sa vaste bibliothèque, se souvenir de ces faubourgs de la capitale argentine qu’il avait parcourus en sa jeunesse, où de mauvais garçons s’adonnaient au jeu de cartes populaire du truco. Il en tira son premier livre de poèmes, Ferveur de Buenos Aires. Rien d’étonnant dès lors qu’il se soit intéressé plus tard aux gauchos de la pampa, ces héros d’un milieu populaire rustique qui participèrent aux guerres civiles où se forgèrent les nations du Río de La Plata : Argentine et Uruguay.
Jorge Luis Borges
Le Martin Fierro

Munis de leur cheval et de leurs boleadoras (trois boules de pierre montées aux trois extrémités d’une sorte de lasso), ils devinrent des guerriers redoutables, rebelles toutefois à la discipline militaire et très jaloux de leur indépendance. Ils seront les héros de la poésie populaire spontanée dans la bouche de bardes de guinguettes et, par la suite, sous la plume d’écrivains de plus haute volée, ils deviendront les personnages de ces chansons de geste modernes qui ont contribué à définir les idéaux et la sensibilité des nouveaux peuples issus de l’afflux migratoire drainé par...

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