L‘utopie de la traduction

Cet essai brillant et sagace, d'un philosophe un peu trop chichement traduit chez nous, a été publié tout d'abord dans le journal La Nación de Buenos Aires, entre mai et juin 1937, grâce à l'entremise de Victoria Ocampo, qui cherchait ainsi à fournir une aide financière à son ami Ortega réfugié en France lors de la guerre civile d'Espagne.
José Ortega Y Gasset
Misère et splendeur de la traduction

Le texte en sera recueilli plus tard dans le tome V de ses oeuvres complètes aux éditions de la Revista de Occidente, à Madrid. Il nous est offert aujourd'hui dans une excellente version bilingue, qui permet à chacun d'en prendre pleinement connaissance, ainsi que de son contexte initial, remarquablement évoqué par François Géal dans sa préface.


Les cinq brèves parties qui composent l'ouvrage se présentent comme la transcription minutieuse d'une séance au Collège de France où Ortega aurait été invité devant un public choisi d'historiens et de linguistes pour parler des p...

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