« L'avenir ne viendra pas tout seul »

La réédition de Vers et proses d’Elsa Triolet, publié en 1957 aux Éditeurs Français Réunis, est une bonne idée. Si le lecteur français a maintenant, avec le recul de presque un siècle et de nombreuses traductions, un paysage assez complet de la poésie russe du début du XXe siècle (Essenine, Blok, Mandelstam, Akhmatova, Pasternak, Tsvetaeva), l’image de Maïakovski, malgré un nombre appréciable de parutions (1), reste assez caricaturale.

La différence de réception tient peut-être à ses idéaux révolutionnaires et soviétiques, jamais reniés malgré les avanies subies, et inaudibles aujourd’hui où la rébellion est un vêtement indispensable à un poète mais à choisir dans le bon magasin. Au milieu des années 1980, au cours d’une conférence pour la revue Esprit, Efim Etkind, qui venait de publier son anthologie (2), tenait Maïakovski pour le « Rimbaud de la poésie russe » et semblait signifier, à sa façon distante et ironique, qu’il n’était pas suffisamment à l’honneur en France, contrairement à Mandelstam («...

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