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Poésie, mémoire et vérité

Le livre serait déjà important s’il n’avait que le mérite de contribuer au travail historique sur ce qu’on appelle la « Shoah par balles » perpétrée par les Einzatzgruppen A, B, C et D dans le sillage de l’opération Barbarossa, l’envahissement du territoire soviétique par la Wehrmacht, déclenchée le 22 juin 1941. On n’a pas de chiffres sur l’ampleur du massacre, les archives soviétiques ne font que s’ouvrir, mais on estime qu’il y eut autant de victimes par balles que dans les camps d’extermination (près de trois millions). Et pourtant en URSS la mémoire est difficile.
Annie Epelboin
Assia Kovriguina
La littérature des ravins. Ecrire sur la Shoah en URSS

La partie historique rappelle donc les faits. À l’ouest de l’URSS, dans les provinces baltes, en Biélorussie, en Ukraine, en Crimée, vivait une très grande partie des populations juives de l’ancien empire tsariste, du fait de la relégation. Au fur et à mesure de l’avancée allemande, les habitants des villes furent entassés dans des quartiers servant de ghettos avant leur liquidation, ceux des bourgades regroupés et fusillés sur-le-champ, les corps jetés dans des fosses, le plus souvent naturelles par commodité – d’où les « ravins ». Babi Yar (un des ravins de la rive droite du ...

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