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L'insignifiant contre l'exemplaire

Qu’y a-t-il de commun entre Paolo Uccello, Emil Zátopek, Louis Lambert, sainte Lydwine de Schiedam, Croniamantal et Pierre Rivière ? Chacun d’eux a fait l’objet, qu’il soit un personnage fictif ou qu’il ait eu une existence réellement attestée, d’une vie imaginaire. C’est à ce genre, à mi-chemin entre l’histoire et le roman et qui connaît aujourd’hui un essor remarquable, que s’attache le livre passionnant d’Alexandre Gefen, superbement préfacé par Pierre Michon.

Vies brèves, vies négligées, vies ordinaires, vies oubliées : le principe majeur de la vie imaginaire consiste à accorder de la valeur à ce qui est d’habitude considéré comme insignifiant, à donner une mémoire aux êtres laissés de côté, « à raconter avec le même souci les existences uniques des hommes, qu’ils aient été divins, médiocres, ou criminels », conformément au programme annoncé par Marcel Schwob à l’orée de son livre Vies imaginaires (1896) : en mêlant les récits de vies de personnes connues et d’anonymes et en les mettant strictement sur le...

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