Au-delà du croquis comme du court métrage, les nouvelles de Louise Erdrich nous donnent accès à des moments intenses, épaulés par les mots simples d’une conteuse hors pair, qui entre dans les rêves et leurs concertos inconscients. Quand elle décide de mettre un point final à un texte, c’est qu’il a atteint sa juste proportion, le tempo pour dire la fulgurance de la douleur d’un cancer ou le soudain basculement dans le piège du désir fou. Ces nouvelles, à l’évidence, défient le temps : espacées sur trente ans, elles font fi des générations, racontant l’humain aux prises avec des inst...
La caresse des bémols
Article publié dans le n°1117 (01 déc. 2014) de Quinzaines
Femme nue jouant Chopin
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