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La critique littéraire en question

Article publié dans le n°997 (01 août 2009) de Quinzaines

En demandant à nombre de chercheurs, d’universitaires et d’auteurs, la plupart extérieurs à la rédaction, de proposer des réflexions ou des analyses sur la critique littéraire, sur les condition...

En demandant à nombre de chercheurs, d’universitaires et d’auteurs, la plupart extérieurs à la rédaction, de proposer des réflexions ou des analyses sur la critique littéraire, sur les conditions dans lesquelles elle s’exerce, de nous donner des éléments de réponse à un certain nombre de questions que ce thème soulève, La Quinzaine littéraire a souhaité susciter un débat, faire un état des lieux, ouvrir des perspectives. Ce débat, nous avons voulu qu’il embrasse une diversité significative de points de vue pour que l’échange soit le plus fructueux possible. Les collaborateurs sollicités, on s’en apercevra, ont développé leur vision de la critique, leur point de vue et leur réflexion en toute liberté et en toute indépendance. Il importe de le rappeler à une époque où en France il n’y a plus guère de débats d’idées, où les polémiques sont rares, où la négativité de la critique s’est éclipsée au profit de l’impératif du « positivez, il en restera toujours quelque chose », où la critique de coterie selon les termes de Marc Fumaroli, semble être l’âme des recensions et des comptes-rendus.

Le dossier a été divisé en quatre parties. Dans une première partie, intitulée « lire, écrire, critiquer », il nous a paru essentiel de rappeler que l’exercice critique suppose une approche rigoureuse des textes et culmine dans une écriture qui est particulière. Il se détourne sciemment d’une « fastlecture » et cherche à pénétrer les couches les plus profondes des œuvres. L’originalité, la rigueur, la subtilité, la finesse de certaines analyses sont à ce prix.

La deuxième partie du dossier s’intéresse de près au métier. Nos collaborateurs examinent le geste critique, ses modalités et ses « petites mains » (Daniel Grojnowski).

La troisième partie considère les rapports de la critique littéraire avec les sciences humaines dans leur diversité. Les premiers examinent l’histoire de la critique dans son histoire dont certains éléments avaient déjà été fournis dans l’entretien accordé par Marc Fumaroli. On a essayé de voir ce que la sociologie (Nathalie Heinich), la psychanalyse (voir l’entretien avec Jean Bellemin-Noël et l’article de Marc Girard), la linguistique (Dominique Mainguenau et Jean-Claude Chevalier) notamment ont à nous dire sur l’exercice de la critique littéraire.

Enfin, on n’a pas souhaité clore ce dossier sans nous interroger sur l’avenir et ouvrir quelques pistes de réflexion. Yves Citton et Jacques Dubois, ont bien voulu s’y atteler.

Omar Merzoug

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