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La liturgie des sens

Le sensorium humain, c’est-à-dire l’articulation proprement humaine de l’appareil sensible, les cinq sens, a une histoire. On commence à mieux en connaître la longue période chrétienne grâce à un intérêt renouvelé pour le corps et le monde sensible médiéval. Éric Palazzo, fidèle à ses intérêts, inscrit son exploration du sensible, de « l’espace de sensibilité » ou de « l’intersensorialité, croisement des modalités sensibles », dans le cadre liturgique ou paraliturgique pour en proposer une « restitution vivante et réelle ».
Eric Palazzo
L'invention chrétienne des cinq sens dans la liturgie et l'art au Moyen Âge
(Cerf)

L’histoire occidentale, en Grèce, notamment, a d’abord privilégié la vue, surtout avec la tradition platonicienne. Puis une révolution s’est opérée avec la tradition aristotélicienne, dans laquelle le toucher a conquis la première place. La tradition juive a plutôt insisté sur l’ouïe. Sans que ces polarisations tracent des frontières infranchissables, on peut dire que la tradition chrétienne instaure un régime du sensible original, qui va peu à peu être construit comme instrument de perception de « l’insensible » par excellence qu’est Dieu. Là, comme l’écrivait Merleau-Ponty, «...

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