Dans le roman de Nabokov, la géographie est maîtrisée par la narration masculine : la confession de Humbert Humbert, racontant son périple avec la femme-enfant. Chez Sara Stridsberg, c’est la « mappemonde maternelle » qui dessine le paysage. La géographie du père est dérisoire dans son errance que l’on soupçonne meurtrière : « mon père et moi faisions de la voiture, la nuit… Nous traversions des forêts en feu… Mes vêtements dégagent toujours une forte odeur d’incendie… Lorsque je me réveillais, nous roulions toujours… Rester quelque part n’avait aucun sens… Mon père semblait vieillir pen...
La nudité de Lolita
Article publié dans le n°1040 (16 juin 2011) de Quinzaines
Darling river
(Stock)
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