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La prostitution au XIXe siècle

On n'a rien dit quand on a parlé du « plus vieux métier du monde », d'autant qu'on se perd toujours dans le maquis des appellations. La somme de Parent-Duchatelet (1836) puis, près d'un siècle et demi plus tard, l’ouvrage d'Alain Corbin (1978) (1) ont posé les « prostituées » comme des objets d'études historiques. Ils n'en ont pas pour autant réduit au silence la doxa selon laquelle elles apparaissent comme « un mal nécessaire » (voir Gustave Flaubert, Dictionnaire des idées reçues, article « Courtisane »).
Mathieu Lilian
Sociologie de la prostitution (La Découverte)
Gabrielle Houbre
Prostitutions (Flammarion)

           Dans l’usage ordinaire, on parle indifféremment d’« amour vénal », de « galanterie », de « libertinage », autant de termes qui impliquent des mœurs affranchies au regard de la norme, ce qui place sur le même plan, de manière indistincte, la « prostituée », la « cocotte », la « femme galante », la « courtisane », la « demi-mondaine », la « grande horizontale » - parmi tant d’autres dénominations. En les considérant comme équivalentes, on en vient, sciemment ou non, à noyer le poisson (le poison) en évitant d’appeler un chat un chat.


            Le mot « prostit...

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