Louise Michel romancière

Parmi les noms qui reviennent dans les propositions de personnalités à faire entrer au Panthéon, il y a celui de Louise Michel, dont le corbillard de septième classe, recouvert d’un drap rouge bordé de noir, a été accompagné au cimetière de Levallois-Perret par des milliers de sympathisants en janvier 1905. Ceux qui soutiennent « sa » candidature défendent la femme engagée politiquement, militante avant l’heure des droits des travailleurs ; d’autres soulignent, à juste titre, qu’elle serait à l’étroit dans un bâtiment officiel consacré par « la patrie reconnaissante » aux « grands hommes ». Personne, que je sache, n’a avancé, dans le cadre de ce débat, l’œuvre littéraire de Louise Michel. Elle est pourtant considérable.
Louise Michel
Trois romans : Les microbes humains. Le monde nouveau. Le Claque-dents

En effet, la jeune Louise Michel, qui signe alors parfois « Louise Demahis » (du nom du père qui ne l’a pas reconnue) ou « Enjolras », a eu pour ambition première d’être femme de lettres. Lors de ses débuts dans la littérature, elle envoie des vers à Victor Hugo, avec qui elle correspondra pendant plusieurs années, et qui saluera plus tard, dans un poème, Viro major , le courage, face au tribunal de Versailles, de celle qui venait « de la nuit d’où l’on souffre ». Femme politique renommée dans le monde entier, amie de Clemenceau, déportée p...

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